Journée mondiale contre le cancer

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C’est le 4 février qu’a lieu, depuis l’an 2000, la Journée mondiale contre le cancer, une initiative de l’Union internationale contre le cancer. Remarquez qu’avant mon diagnostic en juillet 2013, je ne savais même pas que cette journée existait… Cette journée a pour but de favoriser la sensibilisation, l’éducation et l’action dans la lutte au cancer. En soit, c’est un but très louable mais plusieurs choses me dérangent…

Le site officiel

Bien que ce soit une journée mondiale organisée par une association internationale, le site Web de la journée, worldcancerday.org (en anglais), est exclusivement unilingue anglais.

Le dépistage

Oui, le dépistage est important. Ce qui me gêne c’est l’accent mis sur la détection précoce du cancer (stade 1 ou 2) et ce sans tenir compte des caractéristiques distinctes des différents cancers. Le cancer inflammatoire du sein n’est sûrement pas la seule forme de cancer à ne pas pouvoir être diagnostiquée de façon précoce…

Les messages clés

Voici quelques messages m’interpellant particulièrement :

Nous pouvons encourager les investissements dans la lutte contre le cancer.

Absolument! Encore faut-il que les montants recueillis soient bien utilisés… Bien que le CIS forme de 1 à 4 % des cas de cancer du sein et représente 10 % des décès qui y sont reliés, il y a aucune recherche au Canada portant spécifiquement sur le cancer inflammatoire du sein. Celles qui participent à des essais cliniques sont intégrées à des études avec les autres types de cancer du sein. Sauf que le CIS se présente de manière différente et peut réagir autrement à un traitement donné… Il y a aussi des études où le CIS est explicitement exclus.

Nous pouvons former un personnel compétent en oncologie.

Certainement! Il faut développer les connaissances du CIS chez les différents professionnels de la santé et ce tant sur la façon de le reconnaître, de le diagnostiquer que de le traiter.

Trop de femmes mettent un temps trop long avant d’avoir un diagnostic en raison de cette méconnaissance et reçoivent en vain une prescription d’antibiotiques à de multiples reprises et/ou se font dire qu’elles sont trop jeunes pour avoir un cancer du sein. Je lis également des histoires où les femmes se font recommander des traitements inappropriés, notamment une reconstruction immédiate lors de la mastectomie.

Nous pouvons soutenir la reprise du travail.

Tout à fait! Mais ils mettent ça sur le dos des employeurs et je ne suis pas entièrement d’accord. Je crois que si l’équipe médicale disait davantage au patient ce à quoi il peut réalistement s’attendre dans sa vie après les traitements et particulièrement pour la première année, je crois que cela pourrait contribuer à rendre le retour au travail un peu moins difficile. Le patient aurait moins de mauvaises surprises, saurait mieux ce qu’il est capable ou non de faire actuellement, dans combien de temps il pourrait être capable à nouveau ainsi que de quelle aide ou quels ajustements il pourrait avoir besoin. Quand les professionnels de la santé minimisent les difficultés, les effets secondaires tardifs et les séquelles, le patient se dévalorise et devient encore moins capable… Et ça, c’est vrai peu importe l’attitude de l’employeur.

L’impact de la journée

Très honnêtement, avec ce que j’ai vu sur les réseaux sociaux aujourd’hui je ne crois pas à un impact sur les personnes atteintes de cancer. Pour moi, c’est un de ces moments qui permettent à beaucoup de se donner bonne conscience même s’ils agissent en toute bonne foi… Je ne demande pas mieux que de me faire démontrer le contraire.

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